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dimanche 18 mai 2008

Gaude mihi (Gender Fucking : onze cas d'école)

Prenez une femme (cheveux longs, vêtements féminins, look féminin). Sachant qu’elle est née avec un pénis, si elle sort avec des femmes, direz-vous qu’elle est hétéro ou homo ? Vous avez trois secondes pour répondre.
La théorie queer repose sur la distinction entre trois paramètres de la sexualité. Le sexe (mâle, femelle), qui correspond à vos organes génitaux. Le genre (masculin, féminin), qui correspond à votre manière d’être, votre apparence, votre identité. L’orientation (hétéro, homo, bi) qui correspond à vos pratiques sexuelles, vos penchants, vos inclinations, vos amours. A priori, ça a l’air simple.Maintenant, examinez les cas suivants de «gender fucking» (foutre le bordel dans le genre). Attention, c’est classé par ordre croissant de bordel.1/ Il y a des hommes hétéros et qui adorent se faire sodomiser. Plutôt que de le faire avec leur femme, ils vont chez des dominatrices professionnelles (ce sont en effet les seules prostituées qui acceptent de rendre ce genre de service. Au moins 50% de leur clientèle est d'ailleurs constituée d'hétéros qui n'ont pas grand chose à voir avec le SM, mais tout avec la honte de la sodomie). Pourquoi ont-ils honte ? Parce qu'on leur dit : «Mais vous êtes des pédés. Jouir par le cul, c'est un truc d'homo.»
2/ Il y a des hommes ultra-hétéros qui aiment tellement les femmes qu’ils se travestissent. On leur dit : «Mais vous êtes des folles. Se travestir, c’est un truc d’homo.»
3/ Il y a des gays qui n’aiment pas se faire pénétrer. Parfois ils vivent en couple et aucun des deux n’aime ça. On leur dit : «Si vous êtes gay, la sodomie ça devrait être votre sexualité, non ?»
4/ Il y a des lesbiennes qui aiment se faire pénétrer. On leur dit : «Mais la pénétration c’est un truc de mec. Vous êtes des hétéros frustrées non ?»
5/ Il y a des gays qui sont attirés par des lesbiennes butchs (garçon manqué). On leur dit : «Mais si vous couchez avec des filles, c’est que vous êtes hétéro… non ?»
6/ Il y a des lesbiennes qui aiment le SM. On leur dit : «Dominer une femme, c’est un truc de mec. Comment osez-vous reproduire des rapports aussi machos dans le milieu lesbien ! Vous êtes des traitresses à la cause.»
7/ Il y a des transexuels (Female to Male, FtM, Femelle transformée en Mâle, pas forcément en entier) qui disent qu’ils sont hétéros parce qu’ils sortent avec des femmes. On leur dit : «Mais vous avez encore un vagin et vous faites l’amour avec quelqu’un qui a un vagin. Vous êtes donc lesbienne.»
8/ Il y a des lesbiennes ultra-féminines qui sortent avec des transexuels ultra-mec et qui se définissent comme homosexuelles. On leur dit : «Mais vous êtes attirée par le style macho. Vous n’êtes donc pas de vraies lesbiennes. Ou je me trompe ?»
9/ Il y a des transexuelles hétéros (Male to Female, MtF, Mâle transformé en Femelle, pas forcément en entier) que la nature a doté d’un magnifique pénis. Elles adorent s’en servir et se définissent comme des «femelles en rut». On leur dit : «Mais vous êtes des mâles, non ? Vous êtes des mâles homosexuels avec une poitrine siliconée et un traitement aux hormones, voilà tout…»
10/ Il y a des hommes hétéros qui acceptent de faire l’amour avec des hommes homos, mais uniquement si ces derniers sont travestis en femme. C’est la condition sine qua non. On leur dit : «Vous êtes sûrs d’être vraiment hétéros ?».
11/ Il y a des hommes ultra-homos qui aiment tellement les hommes qu’ils se travestissent en femme pour pouvoir se taper des hommes hétéros. Parce que pour eux un homme, un vrai, c’est un hétéro. On leur dit : «Vous êtes gay, mais vous préférez les hétéros… Vous êtes un hétéro frustré non ?»
Et puis il y a les queer («bizarres»), qui en ont assez de ces catégories et qui préfèrent se laisser guider par leur seul instinct, sans tenir compte des étiquettes ni des codes. Ils pensent que le sexe est enfant de Bohême, lalala. Que l’humain se distingue avant tout de la bête par sa liberté. Et qu’en matière de plaisir, tout est possible puisque c’est du plaisir. Parfois même plus (quand on a de la chance).
Merci à Agnès Giard et Thierry

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