Je vis l'oiseau qui le soleil contemple
D'un faible vol au ciel s'aventurer,
Et peu à peu ses ailes assurer,
Suivant encor le maternel exemple.
Je le vis croître, et d'un voler plus ample
Des plus hauts monts la hauteur mesurer,
Percer la nue, et ses ailes tirer
Jusqu'au lieu où des dieux est le temple.
Là se perdit : puis soudain je l'ai vu
Rouant par l'air en tourbillon de feu,
Tout enflammé sur la plaine descendre.
Je vis son corps en poudre tout réduit,
Et vis l'oiseau, qui la lumière fuit,
Comme un vermet renaître de sa cendre.
Joachim DU BELLAY (1522-1560)
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5 commentaires:
On le trouve à quel rayon du Bon Marché?
Sous-sol du BHV...
sublime, forcément sublime.
A propos de forcément sublime, je me suis maté hier "Le Diable s'habille en Prada" avec Meryl Streep, c'est assez réussi, je ne l'avais jamais vu.
d'où ça vient que les PD fondent devant les garces ??
bizzzzarrrre comme certaines illustrations incitent plus que d'autres à la découverte de la poésie ;-)))
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