Alors comme cela, il paraît que ce sont les vieux qui ont élu notre nouveau leader minimo ?
Du jamais vu nous dit-on : près de 70% de nos aînés ont voté Sarko.
Nous voilà bien. D'abord je croyais que c'était toujours le cas : les vieux, ça vote à droite. Et bien non. Les choses étaient assez bien partagées semble-t-il pour Chirac qui ne l'emportait que d'une courte tête chez nos aînés.
70% ! ... Bigre ! Mais pourquoi ?
Les explications vont bon train :
-Importance accordée aux questions sécuritaires au-delà de 65 ans ?
-Difficulté à accéder à d'autres sources d'information que Télé/Radio/Presse et donc soumission au lavage de cerveau des médias néo-soviétiques version années 50 de type TF1/Europe1/Paris Match & Co ?
-Conservatisme générationel enraciné refusant l'idée d'une femme à l'Elysée ?
-Angoisse réelle vis à vis d'Alzheimer, thème bien plus porteur à ces âges que la peur du SIDA ou même du cancer ?
Soit. Mettons.
En revanche j'ai un vrai problème sur les deux dernières explications :
1) Nos aînés auraient été particulièrement sensibles aux sirènes sarkozystes annonçant la suppression de l'impôt sur les successions.
2) Nos aînés trouveraient tout à fait pertinent que selon le dogme grotesque des chantres de Nicolas S., il faille travailler plus pour gagner plus !
Alors là ça coince ... Car je perçois déjà le discours qui en découle :
Non contents d'avoir eu la chance de vivre une vie de croissance, de plein emploi, d'accumulation de patrimoines confortables, et de bénéficier de niveaux de retraites jamais atteints avant eux, nos aînés trouveraient ainsi normal de ne plus être fiscalement incités à transmettre leur patrimoine bien avant que leurs propres enfants n'atteignent eux-mêmes l'âge de la retraite. Voire pour certains, ne décèdent avant eux.
Pire, ils auraient la ferme intention d'exiger des jeunes générations de bosser plus, non pas pour gagner plus, mais bien pour continuer à leur assurer des retraites plus que confortables.
Bon ok, je suis un poil provocateur ?
Certes.
Mais alors qu'on m'explique. Car les faits sont là. Et le débat ne doit pas être évité.
Pour la génération des derniers baby-boomers dont je fais partie (et les suivantes) qui n'ont connu que chocs pétroliers, crises économiques, chômage, précarité et impossibilité à rassembler un patrimoine digne de ce nom, se laisser dicter par le biais du poids démographique toujours accru de leurs propres parents une politique qui les défavoriserait toujours d'avantage risque de constituer tôt ou tard une pilule bien amère.
Monter les gens les uns contre les autres... bref, le Sarkozysme à l'oeuvre...
Songe.
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