"Le prix de l’humour politique involontaire est décerné à Franz Müntefering pour l’entretien qu’il a accordé au Spiegel de la semaine du 10 novembre. Il y affirme n’être pour rien dans la débâcle du SPD en Hesse – Madame Ypsilanti, qui voulait former une coalition de gauche incluant Die Linke a perdu le soutien de quatre membres du SPD au moment du vote. De deux choses l’une : si le secrétaire général du SPD dit la vérité, il révèle son incapacité à saisir l’enjeu que représentait la formation de cette coalition pour les prochaines élections générales (septembre 2009) et l’on peut douter de sa capacité à diriger la future campagne du SPD aux élections générales de septembre 2009; s’il avait au contraire conscience de l’enjeu, c’est qu’alors il ne dit pas la vérité sur le comportement de la direction berlinoise face aux débats internes au SPD de Hesse.
L’interprétation la plus clémente de ce qui s’est passé est que MM. Steinmeier et Müntefering ont été satisfaits d’écarter Madame Ypsilanti, dont l’étoile aurait grandi dans le parti – au détriment de l’aile schroederienne – si elle avait réussi à constituer un gouvernement SPD-Verts-Die Linke. Et il est probable qu’ils suivaient l’affaire de très près et ont beaucoup fait pour que « l’union de la gauche » échoue en Hesse. Ils finiront par la faire, pris de panique devant les mauvais sondages, dans quelques mois, sans Madame Ypsilanti, dont le talent politique leur fera défaut." par Eric Husson sur Marianne2
L’interprétation la plus clémente de ce qui s’est passé est que MM. Steinmeier et Müntefering ont été satisfaits d’écarter Madame Ypsilanti, dont l’étoile aurait grandi dans le parti – au détriment de l’aile schroederienne – si elle avait réussi à constituer un gouvernement SPD-Verts-Die Linke. Et il est probable qu’ils suivaient l’affaire de très près et ont beaucoup fait pour que « l’union de la gauche » échoue en Hesse. Ils finiront par la faire, pris de panique devant les mauvais sondages, dans quelques mois, sans Madame Ypsilanti, dont le talent politique leur fera défaut." par Eric Husson sur Marianne2
Partout en Europe, la social-démocratie se meurt.
Entrainée vers le fond par des dirigeants politiques en pleine dérive centro-droitière.
Entrainée vers le fond par des dirigeants politiques en pleine dérive centro-droitière.
Fourvoyée depuis le milieu des années 80 dans une hypocrisie totale qui lui a fait oublié que dans son propre nom il y avait "social", ce mouvement politique lentement, mais sûrement, agonise.
La conclusion de Reims n'est qu'une convulsion pré mortem de plus.
Quelque soit l'issue finale de ce congrès désormais, je prédis aujourd'hui un score EFFROYABLE pour le courant social-démocrate (ou ce qu'il en restera au printemps 2009) lors des européennes.
A lire absolument, cette tribune publiée par le Monde du 14 novembre, par les deux membres de La Forge, Liêm HOANG-NGOC (économiste PARIS I) et Philippe MARLIERE (politologue - University College London).
3 commentaires:
Hé, Songe, t'es deux mois de retard :-) L'échec (et la trahison de l'aile droite du SPD) de Ypsilanti à former un gouvernement dans le land de Hesse après les élections au landatg, ça fait plusieurs semaines déjà :-)
Quant à la social-démocratie, je rigole, je croyais que la social-démocratie était une dérive droitière du socialisme, on a bougé d'un cran à droite, là, pour accuser les dérives centralo-droitières de la social-démocratie, LOL !
L'article cité fait référence à une interview de Müntefering au Spiegel. Les deux sont très postérieurs aux évènements pris en référence.
On peut aussi revenir au bolchevisme et à la dictature du prolétariat. Là on sera certain de ne pas avoir dérivé à droite.
Chiche ?
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