Website Ribbon LDP: Templum Marxis ?

jeudi 16 août 2007

Templum Marxis ?


Hé bé, à la lecture des analyses assez pessimistes de Libé ce matin sur le thème "krach ja oder nein ?", je me suis remémoré que le vieux barbu (pas Dieu, l'autre) avait plus ou moins théorisé que le capitalisme porte en lui les germes de sa propre destruction.
Faut dire que Ludivine n'a pas besoin d'avoir un doctorat en finances internationales pour comprendre que se refiler entre banques et "hedge funds" des créances hypothécaires sur des gens a priori insolvables puisque justement ils n'avaient pas accès aux crédits immobiliers normaux, ça finit par être un peu dangereux pour le système.


Ludivine est plutôt social-démocrate en vieillissant, façon élégante de dire qu'on s'embourgeoise et devient vieux con, mais enfin quand même, les Ricains nous font une fois de plus le coup de la caricature du capitalisme dans la plus pure tradition du vieux barbu. Les crédits hypothécaires à surprime sont devenus à l'insu de leur plein gré un temple du marxisme....

4 commentaires:

Le Moine-Hérisson Fou'rbe a dit…

Un autre Barbu Célèbre lui ayant fait un petit fouet ^^ avec des cordes chassa tous les marchands du temple, avec les brebis et les boeufs; il jeta par terre l'argent des changeurs et renversa leurs tables. Et il dit aux vendeurs de colombes: " Enlevez cela d'ici; ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic"

Ludivine van de Spock a dit…

Hé hé bien dit le Hérisson. Quelle culture bibilique ! Sauf à Napoli : "faites de la maison du Trafic une maison de mon Padre", hi hi, ça c'est pour alimenter le racisme anti-Italie du Sud, n'est-ce pas Nono adoré ?

Songe a dit…

"le capitalisme porte en lui les germes de sa propre destruction" ...
Hélas, on s'avance un peu la peut-être, non ?
Entièrement d'accord sur le fond sinon, au risque de rester rêveur face à nos propres engagements socio-dém vieillissants justement...
Car nous assistons très précisément à ce que ces affreux gauchistes d'ATTAC prédisent depuis des années.
Politique de bas salaires dont on trouve les pseudo-justifications dans le dumping social organisé autour de la mondialisation... Puis propagande éhontée autour de la thématique de droite (des deux côtés de l'Atlantique) du "tous propriétaires".
Au final, on reussit à pousser les petits salariés à s'endetter à vie (prêts à 25, 30, 35 ans ...), ce qui en d'autres termes consiste ni plus ni moins à leur repiquer de la main droite les tous petits salaires qu'on leur a consentis de la main gauche.
Et ce jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Pour corser un peu l'arnaque, on rend si possible les dettes héréditaires d'une génération à l'autre et on indexe les prêts sur des taux nominaux variables.
Ce qui n'a d'autre résultat que de garantir tôt ou tard la banqueroute du nouveau "propriétaire" (ou de ses héritiers) et la saisie de son bien.
La boucle est bouclée.
*
Il y a bientôt 1000 ans déjà, on utilisait un mot précis pour ce système bien huilé considéré comme un réel progrès social par rapport à la pratique universelle de l'esclavage qui l'avait précédé : le servage.

Ludivine van de Spock a dit…

Vi, ce "servage" est finalement, pour rester dans les classiques marxistes, l'appropriation de la plus-value du travail de l'autre par d'autres moyens, y compris en dehors de la sphère professionnelle.