Les résultats sont là. Ils m'attristent.
Après ces longs mois de campagne, je persiste à penser que Nicolas Sarkozy se définit d'abord par deux qualificatifs :
Populiste : n.m. souvent péjoratif. Attitude politique consistant à se réclamer du peuple, de ses aspirations profondes, de sa défense contre les divers torts qui lui sont faits.
Démagogue : n.f. Attitude consistant à flatter les aspirations à la facilité ou les préjugés du plus grand nombre pour accroître sa popularité, obtenir ou conserver le pouvoir.
Ces deux traits qui le caractérisent mieux que tout autre lui ont permis de siphonner avec une remarquable efficacité un vaste pourcentage de l'électorat lepéniste, mais également bien au-delà de cet électorat.
Servi (reconnaissons le) par une énergie, une détermination et une ambition hors norme, ainsi que par l'impréparation d'une gauche perçue par une très large majorité d'électeurs comme "archaïque", le génie de M.Sarkozy aura consisté en un tour d'illusionniste phénoménal : le faire apparaître après 12 ans de présidence Chirac et 5 ans de gestion 100% UMP aux yeux d'une majorité de Français comme le candidat du "changement", de la "rupture", du "renouvellement".
Songe.
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